Andrew Marvell, poète protestant

Couverture
Editions Messene, 1997 - 206 pages
La sensibilité religieuse d'Andrew Marvell a-t-elle une incidence sur la vision esthétique du poète telle qu'elle transparaît dans sa poésie lyrique ? Si les poèmes proprement religieux s'inscrivent dans une poétique de la grâce, traversée par une rêverie de la cristallisation, une analyse des divers arts, thèmes de nombreux poèmes, débouche sur la formulation d'une esthétique de l'humilité : est beau ce qui est utile, modeste, modéré. Ainsi, prenant l'Ecriture comme modèle, l'art poétique rêvé par Marvell est un idéal de concentration et de simplicité. Le plaisir a-t-il une place dans cette esthétique protestante ? Les poèmes amoureux et pastoraux, tantôt mettent en scène un séducteur solitaire, figure du pêcheur, tantôt exaltent l'érotisation de la nature régénérée. Homme de chair utilisant un langage déchu, le poète ne peut produire un art chrétien. Seul l'artiste au coeur pur créera une oeuvre digne de Dieu. Finalement, étudier les rapports de contrainte entre l'esthétique et l'éthique équivaut à redéfinir le concept de métaphysique et à replacer Marvell à l'intérieur d'un courant d'esthétique protestante, nationaliste, réaliste, révolutionnaire par ses liens avec le puritanisme et classique par son désir de sobriété.

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Table des matières

Introduction
7
CHAPITRE II
39
Conclusion
169
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